
TRIPTYCH
Qui voit par le verre verra, de la lumière, l’envers: ce qu’elle reverse par ce qu’elle traverse.
Le travail d’Eileen Meulenbergs est une ode à la Lumière. La lumière du spectre visible et la lumière intangible, celle de l’Ouvert.
C’est un acte poétique singulier qui interroge, avec la matière, ce qui dépasse l’intelligible, en évitant de sortir du sensible. Célébrer en quelque sorte une immanence radiante qui se cherche dans une épiphanie modulée en dalles de sables vitrifiés.
Oserions-nous avancer que l’artiste interroge le mystère de l’incarnation ?
Ces dalles sont-elles les vestiges
d’une cathédrale invisible ?
Leur assemblage, une architecture dont le plan reste à déchiffrer ? Pour autant que ce soit là l’essentiel à faire, et pas une manière de leurrer notre penchant intempestif à vouloir ravaler, avec notre entendement entêtant, ce qui échappe à sa prise.
L‘invitation alors serait de voir avec son corps, c’est –à dire avec notre présence. De sonder l’altitude de nos profondeurs, et laisser émerger les tréfonds de nos hauteurs pour se présenter en quelque sorte démuni, à nu, avec une attention non linéaire mais ample devant l’œuvre pour en recevoir le substrat.




